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Un regard neuf sur le porno!

Critix

Chaque jour à télécharger des Photos gay gratuitement.

 

Valentino, bar gay dans la ville touristique et portuaire d'Ostende en Belgique, comme à l'accoutumée une programmation des plus radicales et des plus pointues en matière de films pornographiques gays m'attend en sous sol.

Backroom.

La séance n'a pas lieu dans les recoins sombres de cette allée souterraine, non, mais bien à côté dans une petite pièce de 10 m2, 2 bancs adossés aux murs de part et d’autres, une table sous l'écran et 2 mastodontes debout en guise d'accueil.

 

Bareback

 

Ce soir, le film tchèque de Vlado Iresh, Raw Tricks,

Le film n'est pas mauvais, 4 personnages principaux, visages de poupons, en sous-vêtements, cravatés,  entourés de ballons roses, ne sont pas que des étudiants passablement bourrés qui se filmeraient pour s'amuser, non ce sont bien les travailleurs du narrateur.

Passons le « Pink Club »  et son salon en carton-pâte, sa devanture hors-cadre, les faits sont là, il y a un quotidien de la prostitution, décrit dans cette économie de moyen que l’on ne peut ignorer.

Passez, les approximations stylistiques, on croit au propos de Vlado Iresh.

Le tempérament de certains personnages aurait pu, certes, être un brin plus ludique, le terrain était propice à ce parti pris burlesque (scène dans la cave !), notamment avec le narrateur mais Vlado Iresh n'a visiblement pas osé une telle approche.

 

« Destroy that ass !»

 

Il y a quelque chose d'intriguant dans sa démarche.

 

On se retrouve dans une caisse avec un mec qui s'enfile des chocolats et savoure sa réussite professionnelle,

Il se masturbe pour ainsi dire.

Il a son chauffeur, son affaire (le Pink Club), de l'argent.

C’est suite à son enlèvement que son existence s’est bonifiée… 

Il a pris son pied, ses geôliers aussi, avec le 1er d’entre eux,  il a un peu résisté, mais bon pas trop quand même (mdr), bref, il se fait doigté, 1 doigt, 2 doigts,  son cul est étroit, imberbe, et la queue du geôlier est on ne peut plus appétissante.

Il  le force à le sucer, le sodomise,

La chair est tendre, terriblement tendre.

Il éjacule dans sa bouche.

Séquence courte.

Avec le 2ème geôlier,  le séquestré retourne la situation, il se fait dominateur, la caméra se rapproche des mouvements du pénis en érection dans le cul du geôlier.

Puis, elle s'écarte, les corps sont lovés l'un contre l'autre, le geolier se cambre,

extase.

Le séquestré se retire et lui gicle dessus, c'est violent et on ne peut plus caractéristique d'une narration à son apogée !(mdr)

 

« Pound that tight little hottie »

 

Dans la forme, ce n'est pas parfaitement maîtrisé

Le réalisateur est plus à l’aise en extérieur bien qu’il ne prenne aucun risques, les baises sont toutes situées dans des prairies excentrées de la ville, capot gris rutilant, ciel bleu émeraude et ce vert entêtant en arrière-plan.

La direction d'acteurs n’est pas toujours à son faîte mais les bases étant ce qu'elles sont on en redemande.

C'est une démonstration contextuelle très forte, l'enfermement est un procédé, un excitant redoutable, un sadisme idéal pour un film bareback.

La moralité du film est établie dès cette scène où il est enlevé pour être cet esclave sexuel.

l'instinct d'autodestruction est installé d'emblée et est total.

Ces 4 jeunes hommes ne sont pas tous là de leur plein gré, l’appât décomplexé du gain est abordé sans mièvrerie, mais le réalisateur réussit surtout à nous dresser un portrait de la prostitution dans son âpreté, son cynisme et sa légèreté la plus obscène  quand il aborde une pute en bordure d’autoroute.

Morgue d’apparat, teint de cire et du chocolat « Mon Chéri » proposé pour tester sa recrue dans une prairie lointaine.

 

« Enter here »

 

Il enchaîne avec l’ivresse de la jouissance lors du récit concernant Sébastian,

On est au club cette fois ci où plutôt dans la chambre de mon voisin, mais soit, pourquoi pas après tout…

Ils sont trois, ils jouissent les uns dans les autres, à la chaîne, l’excitation du danger est plus que palpable, le cuir est rouge avant d’allumer la mèche blonde en sueur.

Ils œuvrent dans les chants d’un possible interdit à la bonne conscience.

Ils balaient tout.

C’est l’instant feu.

Le dédain pour le mesuré est rigoureux, ils ne lâchent rien, ils s’en servent pour la sentir au fond, la sentir taper au fond ce liquide blanc, virginal, libidineux..

Et ce désir, cet aboutissement est un plaisir inénarrable si l'on aime le sexe et tous ses composants.

Est-il utile de préciser qu'il s'agit d'un film avec des acteurs professionnels et qu'à ce titre donc une distanciation est élémentaire ?

Le trouble réside dans cette frontière si ténue que le film installe,

Ils savent ce qu'ils font, prennent toutes les précautions jugées nécessaire pour leur santé et l'on se surprend à encore croire en un possible danger : de par leur talent, de par leur don cet investissement…

 

Critix

(posté le 29/03/2013 à 20:05)

Titre (posté le 27/03/2013 à 20:18)

Fucking Art 

Todd Verow

2008

WurstFilm

 

Paris, Secteur X, 3 heures et demi du matin, le club ferme à 4 heures, je tente le coup.

D'emblée l'atmosphère m'est familière, les gars sont chauds sans exagération, d’en bas quelques cris un brin  opportuniste tentent bien d'influer sur ce que le hardcore n'a nulle besoin d'exprimer de la sorte, qu'importe l'esprit du lieu reste intègre.

La séance commence à peine, je m'installe dans un coin.

Todd Verow propose ici une déambulation dans les affres de la création,

Un performer exposé dans une galerie, en son centre, ainsi offert aux badauds, ceux-ci seront à leur tour mis en exergue sur ce piédestal.

J’échappe au tableau de l’artiste dans son atelier qui se tape son modèle,

Il était déjà 4 heures.

Ce que j’en ai vu de ce Fucking Art m’a néanmoins interpellé, l’image aurait pu être un peu plus crade mais tel n’était pas l’objectif du réalisateur pour ce film

Todd Verow est bien connu pour ses productions underground extrêmes, dont

Le documentaire Bottom X, une référence dans le bareback (lauréat du meilleur documentaire au Berlin Porn Festival 2011)

The endless possibility of sky, une plongée porno dans la dépression la plus authentique de séropo.

Malgré quelques incursions dans un genre plus léger, le cinéma de Todd Verow est un véritable kaléidoscope de nos pulsions les plus sombres, une mise en abîme glauque et vertigineuse..

Les moyens sont restreints et assumés, le casting amateur et la démarche artistique irréprochable.

C’est ce cinéma-là qu’il me tarde de découvrir en salles.

Revenons à Fucking Art,

Lumière apprêtée, sobriété des performers, subversivité calculée,

Fonctionnel

Verow nous perd habilement dans son avant-propos, on se croit dans une fabrique abandonnée de prime abord, un mec tire sur sa clope,

Cadre en pierre,

Un gars de facture plutôt classique se pointe, il n’a pas l’air de savoir ce qu’il veut.

Quant au moment de passer sa main dans les cheveux du mec qui le suce, l’alliance aussi jaune que son blazer nous saute au visage, on aura compris que Todd Verow nous démontre que le détail vaut sans doute, pour certains, son pesant d’or.

On est toujours dans la rue…

« Velvet Goldmine »

Arrière-plan

& il tire sur sa 5 ème clope.

Quand on croit se faire sortir de la fiction par un performer regardant avec insistance l’écran, c’est pour en inviter un autre…

Partouze

On suit…

La galerie est donc de pierres et s’inscrit en subliminal des 8 à l’infini

Sexes tendus, etc. en photos

& ce performer un poing au fond de son sexe,

Son anus.

Immobile.

Arrive le 1er visiteur, sublime de douleurs enfouies (Ludovic Canot), des lèvres dignes de la plus provocante des poupées siliconées.

Naturel !

La place du performer artiste est bien évidemment discutée,

Monter sur ce piédestal, sur ce petit monticule et donner ce substrat , en dit si peu sur notre compréhension de ces jeunes hommes.

Verow maîtrise son sujet du début à la fin, c’est au tour du performer de « visiter »,

Il descend,

L’autre montre

Arrière-plan, un élément perturbateur ajoute à l’excitation.

Ce poing n’est pas anodin et le badaud perdu tout en haut, en usera et en abusera.

Parce qu’il ne saurait en être autrement.

N’est pas performer ou artiste qui veut semble-t-il,

Le performer comme le badaud en sont pour leur frais, et ils sont satisfaits

La frontière est détruite depuis bien longtemps

Monsieur se permet même une scène fétichiste naturaliste en réutilisant un performer pour une scène d’éjaculation multiple, c’est surprenant et admirablement amené

grand A.

De son côté un gars tire sur sa Xème clope.

Dans le film de Verow c’est un gardien qui rêve, à 3h30 du mat, accoudé à un bar,

Le scénario n’est pas pareil,

Vraiment pas.

 

Critix

 

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